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Affaires pénales

03

Nov
2013

Dans les affaires pénales

Par - F.P. Slewe

Droit à l'interprétation et à la traduction dans les procédures pénales

Le 03, nov 2013 | Dans les affaires pénales | Par - F.P. Slewe

Le 1er octobre 2013, l'acte du 28 février 2013 portant transposition de la directive 2010/64/UE du Parlement européen et du Conseil du 20 octobre 2010 relative au droit à l'interprétation et à la traduction dans le cadre des procédures pénales (JOUE L 280) est entré en vigueur (Bulletin des lois et décrets 2013, 85).

Cette directive fixe des règles minimales relatives à l'interprétation et à la traduction dans les procédures pénales.

Bien que la pratique aux Pays-Bas en matière d'assistance d'un interprète dans les procédures pénales soit déjà conforme à ce que prescrit la directive, le législateur a néanmoins jugé souhaitable de modifier et de compléter le code de procédure pénale sur un certain nombre de points.

La forme juridique de la directive est la suivante.

En premier lieu, une compétence générale de l'accusé pour être assisté par un interprète tout au long de la procédure a été incluse. Cela signifie que le gouvernement ne doit pas mettre d'obstacles inutiles aux accusés qui souhaitent être assistés par un interprète.

Deuxièmement, il existe une obligation positive pour les autorités de permettre à l'accusé d'exercer son droit à l'interprétation et à la traduction gratuitement dans un certain nombre de situations spécifiquement identifiées par la loi. Le code prévoit notamment à cette fin :

  • l'accusé peut comprendre son avocat avec l'aide d'un interprète ;
  • le gouvernement est tenu de veiller à ce qu'un interprète soit appelé à plusieurs moments essentiels (notamment lorsque le suspect est entendu par la police ou lorsqu'une demande de détention provisoire est traitée) ;
  • l'accusé a le droit à la traduction (des parties pertinentes) des documents essentiels de la procédure. Les documents de procédure essentiels comprennent en tout cas les décisions de privation de liberté, les citations et les jugements ;
  • l'accusé a la possibilité de recevoir une traduction de certains autres documents procéduraux essentiels du dossier, si cela est nécessaire pour la préparation de la défense.

Troisièmement, les autorités publiques ont l'obligation de fournir une assistance d'interprétation et de traduction d'une qualité garantie.

En outre, la directive ne prescrit pas impérativement que l'interprétation ou la traduction doivent être assurées exclusivement dans la langue maternelle du suspect, c'est-à-dire dans la langue dans laquelle le suspect est le mieux à même de s'exprimer. Si, par exemple, le suspect ou la personne poursuivie maîtrise suffisamment une autre langue plus répandue en plus de sa langue maternelle moins courante, l'interprétation ou la traduction dans cette autre langue suffira.

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