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Affaires pénales

01

Déc.
2015

Dans les affaires pénales

Par - F.P. Slewe

La législation antiterroriste à la Chambre des représentants

Le 01 décembre 2015 | Dans les affaires pénales | Par - F.P. Slewe

Sur proposition du ministre de la sécurité et de la justice et du ministre de l'intérieur et des relations au sein du royaume, le cabinet a décidé de soumettre à la Chambre des représentants quatre propositions législatives issues du programme d'action "Approche intégrée du djihadisme". Ce programme vise à protéger l'État de droit démocratique, à combattre et à affaiblir le mouvement djihadiste aux Pays-Bas, et à éliminer le terreau de la radicalisation. Ce programme contient des mesures à la fois préventives et répressives. Les deux sont d'une grande importance pour le gouvernement.

Cela concerne avant tout la loi sur les mesures administratives temporaires pour la lutte contre le terrorisme. Sur la base de ce projet de loi, le gouvernement peut imposer une obligation de signalement, une interdiction de zone ou une interdiction de contact en raison d'un comportement qui peut être associé à des activités terroristes ou soutenu par celles-ci. Par exemple, les contacts avec d'autres personnes radicalisées, combinés à un intérêt marqué pour certains objets ou événements.

Il s'agit d'individus qui reviennent du champ de bataille djihadiste et qui représentent une menace pour la sécurité nationale. Les personnes qui n'ont pas voyagé pour rejoindre un groupe de combat terroriste peuvent également s'être fortement radicalisées et être prêtes à recourir à la violence. Des mesures ne peuvent être imposées que si elles sont nécessaires pour protéger la sécurité nationale.

Un deuxième projet de loi, émanant du ministre de l'intérieur et des relations au sein du royaume, prévoit que les passeports et les cartes d'identité expirent automatiquement si une interdiction de sortie du territoire est imposée par le ministre de la sécurité et de la justice. L'objectif est d'empêcher les gens de partir pour les zones de djihad. La possibilité d'imposer une interdiction de sortie du territoire est régie par la loi temporaire sur les mesures administratives de lutte contre le terrorisme.

Le cabinet envoie également à la Chambre des représentants un projet de loi qui permettra au ministre de la sécurité et de la justice de retirer la citoyenneté néerlandaise, sans condamnation pénale préalable, aux djihadistes ayant la double nationalité qui combattent une organisation terroriste à l'étranger. Après tout, lorsqu'ils rentrent aux Pays-Bas, ces djihadistes peuvent constituer une menace directe pour la sécurité nationale. Dans de tels cas, une réponse rapide est nécessaire et le retrait de la citoyenneté néerlandaise ne peut pas attendre qu'une personne soit revenue et ait été condamnée.

Le quatrième et dernier projet de loi concerne le renforcement de la détection de la criminalité informatique. À l'heure actuelle, les possibilités sont insuffisantes, par exemple, pour tracer les mots de passe, défaire le cryptage des données et empêcher les actions illégales des organisations terroristes sur Internet. Le ministère public et la police peuvent mener à distance des enquêtes secrètes sur les ordinateurs de criminels ou de terroristes et - si nécessaire - enregistrer (copier) ou rendre les données inaccessibles. C'est ce que l'on appelle "l'enquête dans un ouvrage informatisé", qui permet aux enquêteurs, dans des conditions strictes, d'appliquer certains actes d'enquête à la détection d'infractions graves. Cela implique non seulement de rendre ou d'enregistrer les données inaccessibles, mais aussi d'observer et d'intercepter les communications.

Source : Rijksoverheid.nl (article d'actualité | 27-11-2015 | 15:30)

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